Punaises de lit en copropriété : les mesures de prévention et de traitements

La propagation des punaises de lit progresse dans le monde y compris en France. Selon une étude de l’Anses, 11 % des foyers français ont été infestés par des punaises de lit entre 2017 et 2022. Malheureusement, une infestation peut s’étendre à tout un immeuble en quelques semaines et pose de nombreux problèmes au quotidien. Mesures de prévention, traitements existants, erreurs à éviter, règles de prise en charge entre copropriétaires, voici toutes les informations pratiques sur la présence des punaises de lit en copropriété. 

N.B : cet article donne des conseils aussi bien pour les habitants que pour le syndic de copropriété.

En bref

Les causes d’une infestation de punaises de lit dans un immeuble

Ces insectes qui se nourrissent de sang humain n’apparaissent jamais « par hasard ».

Voici les principales causes d’un début d’infestation de punaises de lit : 

  • Les voyages : valises et sacs ramenés d’hôtels, d’auberges ou de logements déjà contaminés.
  • Les meubles d’occasion : matelas, sommiers, canapés ou commodes récupérés dans la rue ou achetés sans vérification préalable.
  • Les vêtements et textiles : draps, rideaux ou vêtements stockés dans des locaux collectifs ou lavomatiques infestés.
  • Les matelas et objets contaminés jetés dehors sans précaution
  • Les déménagements : une punaise cachée dans un carton ou un meuble peut suffire à contaminer un nouvel appartement.
  • La visite de personnes externes portant des punaises sur elles

Immeubles collectifs : un terrain de jeu propice pour les punaises de lit 

Les punaises de lit sont de petits insectes très mobiles, capables de se déplacer d’un appartement à l’autre à travers les murs, les planchers ou les gaines techniques. 

Dans un immeuble, elles se servent de multiples passages pour envahir de nouveaux logements :

  • fissures et interstices dans les planchers ou les parquets,
  • canalisations, gaines électriques et volets roulants,
  • literie, meubles et textiles déplacés d’un appartement à l’autre,
  • parties communes (caves, locaux poubelles, buanderies, halls).

Résultat : une infestation qui démarre dans une seule chambre peut rapidement contaminer tout un étage, voire l’ensemble de la copropriété si aucune mesure collective n’est prise.

➡️ En copropriété, il est donc crucial d’agir rapidement : plus l’infestation est détectée tôt, plus le traitement est simple et moins coûteux.

Un quotidien très compliqué pour les occupants

Les punaises de lit sont souvent un “enfer à vivre”. Les désagréments sont multiples :

  • Un inconfort permanent : troubles du sommeil, démangeaisons, angoisse d’être piqué la nuit.
  • Des frais financiers : traitements répétés, remplacement du matelas, sommiers et meubles infestés.
  • Des tensions entre voisins : recherche du « responsable » de l’infestation, conflits avec le syndic ou le syndicat de copropriété.
  • Un impact psychologique fort : stress, isolement social et parfois honte d’en parler.

Les démarches à suivre en cas de punaises de lit dans un immeuble

Palexpo punaise de lit

Étape 1 : signaler rapidement

Le réflexe numéro un est d’alerter immédiatement le syndic de copropriété ou le gestionnaire immobilier. Plus le problème est pris en charge tôt, plus le traitement sera efficace et limité. Les punaises de lit se multiplient très vite, une femelle adulte peut pondre de 5 à 10 œufs par jour et environ 500 au cours de sa vie. Une colonie peut donc vite se former. 

Il est également important d’informer ses voisins proches (appartements mitoyens, au-dessus et en dessous) afin qu’ils puissent inspecter leur logement.

Le silence ne fait qu’aggraver la situation et entraîner des frais plus importants pour tout l’immeuble.

Étape 2 : Inspection et diagnostic clair

Une fois le signalement effectué, une inspection doit être réalisée dans l’appartement infesté, mais aussi dans les logements voisins et certaines parties communes (caves, buanderies, escaliers).

Les zones à vérifier en priorité sont :

  • La literie : matelas, sommiers, têtes de lit.
  • Les textiles : draps, rideaux, canapés, fauteuils.
  • Les structures : plinthes, fissures de murs, planchers, parquets.

Pour confirmer la présence des punaises et mesurer l’ampleur de l’infestation, il est souvent recommandé de faire intervenir une détection canine certifiée. Les chiens renifleurs sont fiables à + de 95%.

Une fois la détection effectuée, le maître-chien fournit un rapport détaillé sur les zones infestées, accompagné de recommandations pour le traitement.

Détection canine punaises de lit

Étape 3 : Mise en place d’un traitement adapté

Paris, France, le 27 septembre 2023. Philippe désinfecte un appartement de ses punaises de lit. photo : LP / Olivier Corsan

Lorsqu’une infestation est confirmée dans un immeuble, il est primordial de mettre en place un traitement coordonné. À ce niveau, une action collective est indispensable : plusieurs appartements mitoyens doivent être traités en même temps, idéalement sous la supervision du syndic ou d’une société de désinsectisation spécialisée.

Traitement thermique

Le traitement thermique est aujourd’hui l’une des méthodes les plus efficaces pour éliminer les punaises de lit dans les appartements et les immeubles. Contrairement aux insecticides classiques, il agit à tous les stades de vie de l’insecte, y compris sur les œufs qui sont souvent plus résistants.

Comment ça marche ?

Les étuves thermiques comme le BugBuster permettent de traiter une grande quantité d’objets contaminés en un minimum de temps (c’est aussi un traitement efficace pour les punaises de lit en entreprise). Il s’agit d’une sorte de grand container équipé d’un système de ventilation par la chaleur.
Cette chaleur pénètre dans les recoins les plus difficiles d’accès : coutures, fissures, plinthes, volets ou derrière les meubles.

AvantagesInconvénients
Méthode 100 % écologique, sans produit chimique.Coût plus élevé qu’un traitement chimique classique.
Efficace contre les œufs, nymphes et adultes.Doit être appliqué par des professionnels certifiés équipés de matériel spécialisé.
Pas de résidus nocifs : les logements peuvent être réintégrés rapidement après traitement.Nécessite parfois plusieurs passages en fonction de l’ampleur de l’infestation dans l’immeuble.

Traitement insecticide

Le traitement chimique reste largement utilisé. Il consiste à appliquer des produits insecticides homologués dans les zones infestées et leurs cachettes potentielles.

Attention, pensez à choisir un professionnel ayant la certification “Certibiocide”. Elle est obligatoire pour manipuler ce type de produits chimiques. 

Les produits ont généralement un double effet :

  • Effet choc, qui tue les punaises au contact immédiat.
  • Effet rémanent, qui agit pendant plusieurs semaines pour éliminer les insectes qui éclosent après coup.

⚠️ Attention, les arnaques sont fréquentes, demandez plusieurs devis.

Qui est responsable en cas d’infestation dans un immeuble ?

La mission principale d’un syndicat de copropriétaires est de conserver et d’administrer les parties communes (article 14 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965).

Si plusieurs lots et/ou parties communes sont touchées par des punaises de lit, l’infestation peut être considérée comme un problème structurel. Dans ce cas, le syndic de copropriété ou le bailleur est responsable de l’organisation et du financement du traitement des parties communes et des logements concernés (sauf clause contraire explicitement mentionnée dans le règlement de copropriété).

À lire aussi : Les punaises de lit dans les résidences universitaires.

Qui paie le traitement pour les punaises de lit en copropriété ?

Les coûts du traitement contre les punaises de lit sont répartis entre les copropriétaires selon les tantièmes.

Prévention et bonnes pratiques en copropriété

Pour les copropriétaires et locataires

Chaque habitant de l’immeuble peut réduire les risques d’infestation en adoptant des gestes simples :

En cas de suspicion, alerter immédiatement ses voisins et le syndic plutôt que de traiter seul, au risque de disperser les punaises.

  • Inspecter régulièrement la literie : draps, matelas, sommiers et oreillers.
  • Surveiller les chambres et vérifier la présence éventuelle de petites taches noires (excréments), de traces de sang ou de mues.
  • Laver les textiles (draps, rideaux, housses, vêtements) à 60°C minimum après un voyage ou un séjour dans un lieu potentiellement infesté.
  • Éviter absolument de récupérer des meubles, matelas ou sommiers abandonnés dans la rue ou dans les parties communes de l’immeuble.

Pour le syndic

La lutte contre les punaises de lit ne peut être efficace que si elle est collective. Le syndic a donc un rôle clé à jouer :

  • Établir un protocole de prévention clair, en s’appuyant sur des professionnels certifiés.
  • Informer régulièrement les copropriétaires et locataires : affiches dans les halls, courriers explicatifs, réunions d’information.
  • Prévoir un fonds dédié afin de pouvoir financer rapidement un traitement global en cas d’infestation de plusieurs appartements ou des parties communes.
  • Envisager descampagnes de détection canine préventives dans les immeubles les plus exposés.
Marine Falconnet

Fondatrice du laboratoire suisse Sereni-d®. Spécialisée dans la lutte et la prévention des punaises de lit.
Ingénieure et mère de deux enfants, elle s’engage à développer des alternatives durables pour protéger les familles et notre environnement.

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