Métro, résidences universitaires, cinémas, maisons de retraite, etc. les cas de punaises de lit se multiplient dans les lieux publics. Depuis les années 90, ce petit insecte suceur de sang se propage rapidement. On compte désormais plus d’un million d’interventions de traitement annuelles selon la Chambre Syndicale de Désinfection, Désinsectisation et Dératisation (CS3D). Quels sont les endroits publics les plus risqués ? Comment s’en prémunir ? Comment éviter de les ramener chez vous ? Pouvez-vous demander des dédommagements ? Voici tout ce qu’il faut savoir.
Les informations clés
➡️ Les punaises de lit ne sont pas liées à un manque d’hygiène : elles se nourrissent de sang humain et profitent de nos déplacements pour se propager.
➡️ Certains lieux publics sont plus exposés : transports (gares, TGV, métro), écoles et dortoirs universitaires, hôpitaux, maisons de retraite, cinémas, gîtes et établissements pénitentiaires.
➡️ Des signes permettent de repérer leur présence : piqûres groupées, taches noires sur les draps et matelas, odeur caractéristique, traces de sang ou coques de mue.
➡️ Adopter des gestes simples peut limiter le risque d’en ramener chez soi.
➡️ Il est possible de demander un dédommagement financier dans certains cas.
➡️ La prévention est une responsabilité partagée : établissements, autorités locales et usagers doivent agir ensemble pour garantir la salubrité et limiter la propagation.
Lieux publics : un terrain de jeu idéal pour les punaises de lit
👉 Contrairement à une idée reçue, la punaise de lit n’est pas attirée par la saleté, mais par l’odeur humaine et le dioxyde de carbone que nous dégageons en respirant. Ces insectes recherchent simplement un endroit proche de leur source de nourriture : notre sang.
C’est pour cette raison qu’on peut les trouver aussi bien dans une chambre d’hôtel haut de gamme que dans une résidence universitaire ou un cinéma de quartier.

Des insectes qui profitent de nos déplacements
Les punaises de lit peuvent par exemple se cacher dans :
- un sac ou une valise posée dans un dortoir ou une auberge,
- un manteau laissé sur un siège du métro ou d’un bus,
- la literie d’un gîte ou d’un hôtel (matelas, sommier, alèse, draps),
- les meubles en bois vendus lors d’une brocante ou d’un marché,
- les déchets sauvages jetés dans la rue,
- les sièges du métro et même dans les avions,
- les fauteuils et rideaux d’un lieu public comme un cinéma ou une salle communale.
Une fois prisonnières d’un textile ou d’un objet, elles voyagent facilement d’un endroit à l’autre. C’est ainsi qu’une punaise peut quitter un logement privé pour se retrouver dans un autre lieu à des kilomètres de là, parfois le temps d’une seule nuit.
Des espaces difficiles à traiter
Une fois installées dans un lieu public, les punaises de lit sont très complexes à éliminer pour plusieurs raisons :
- Des volumes trop grands à traiter : gares, hôpitaux, résidences universitaires ou établissements pénitentiaires comptent parfois des centaines de chambres, dortoirs, fauteuils ou lits à inspecter. Un traitement intégral demande des moyens humains et techniques considérables.
- Des cachettes multiples : rideaux, sommiers, draps, penderies, meubles, mais aussi les fissures dans les murs ou plinthes… Les punaises savent se faufiler dans les moindres recoins. Dans un cinéma, par exemple, chaque fauteuil peut devenir un nid à punaise.
- Des moyens parfois insuffisants : certaines mairies ou gestionnaires d’établissements communaux ne disposent pas de budget suffisant pour financer plusieurs passages de traitement thermique ou chimique, pourtant indispensables pour venir à bout des infestations. Résultat : les interventions sont insuffisantes, et les punaises finissent par réapparaître quelques nuits plus tard.

Quels sont les lieux publics les plus à risque ?
Les lieux de transport (gares, métros, TGV)
Les transports en commun sont particulièrement à risque dû au va-et-vient des usagers. Les tapis, moquettes, rideaux et fauteuils sont des cachettes appréciées des punaises de lit.
Les cas d’infestation se sont multipliées dans l’actualité, notamment dans les TGV :

Les écoles, collèges, crèches, universités
Les établissements scolaires sont vulnérables aux punaises de lit. La rentrée est une période particulièrement à risque.
Avec les vacances et les séjours à l’étranger, les probabilités que les étudiants transportent des punaises de lit avec eux sont multipliées. D’autant plus que les cas d’infestations se multiplient en été.
Outre les salles de classes, les punaises de lit peuvent surtout s’installer dans les dortoirs. C’est de plus en plus fréquent dans les résidences universitaires.
Parfois, la fermeture est inévitable, c’est ce qui est arrivé à la faculté de droit d’Aix-en-Provence suite au signalement d’une punaise de lit dans un amphithéâtre.
Les hôpitaux, maisons de retraite, établissements de santé
Dans ces établissements, où les patients sont souvent vulnérables, les conséquences d’une infestation (démangeaisons, stress, insomnie) peuvent être plus graves. C’est aussi un défi pour le personnel soignant au quotidien. Les urgences d’un hôpital de Boulogne-sur-Mer ont par exemple été temporairement délocalisées pour désinfection après la découverte de foyers de punaises de lit. (dna.fr)

Les cinémas et lieux de loisir
Ces espaces de détente sont souvent meublés de mobiliers rembourrés, rideaux, tapis. Les punaises peuvent s’installer facilement dans ces matériaux.
À l’UGC Ciné Cité Bercy à Paris, des spectateurs ont été piqués dans les salles obscures.
Les prisons
Bien que moins médiatisés, les établissements pénitentiaires font partie des lieux publics à haut risque du fait de la forte densité de population, des dortoirs, des literies partagées, et d’un turnover fréquent des détenus. Ce fut par exemple le cas pour le centre pénitentiaire de Villeneuve-lès Maguelone, au sud de Montpellier.

Comment repérer des punaises de lit dans un lieu public ?
Les punaises de lit sont des petits insectes de quelques millimètres. Bien qu’elle soit visible à l’oeil nu, la punaise est discrète et sait se cacher. Voici les signes à surveiller pour repérer sa présence :

Sur votre peau
- Démangeaisons nocturnes apparues après avoir dormi dans un lit collectif ou s’être assis longtemps sur un fauteuil.
- Piqûres groupées ou alignées après un passage dans un lieu public.
Dans l’environnement immédiat
- Odeur sucrée ou âcre inhabituelle dans la chambre, le dortoir ou l’endroit concerné (odeur typique dégagée par une forte infestation).
- Insectes visibles : petites taches brunes de la taille d’un pépin de pomme.
- Taches noires ou brunes sur les draps, les rideaux, les fauteuils ou les matelas (déjections).
- Petites traces de sang sur les draps, sommiers ou alèses, souvent après une nuit passée sur place.
- Coques translucides ou restes de mue collés dans les coutures de la literie ou au niveau des meubles.

Comment se protéger dans les lieux publics ?
Il existe des gestes simples pour limiter les risques de contamination et éviter de ramener des punaises de lit chez vous.
Pendant vos déplacements
➡️ Évitez de poser vos affaires au sol dans les gares, salles d’attente, piscines ou salles communales. Préférez les surfaces dures (table, chaise) où les punaises grimpent moins facilement.
➡️ Dans les transports (métro, bus, train), inspectez rapidement le fauteuil avant de vous asseoir. Un coup d’œil aux coutures ou aux accoudoirs peut suffire pour détecter des taches suspectes.
➡️ Dans les cinémas, secouez discrètement vos vêtements en vous relevant afin de décrocher d’éventuels insectes.
En cas de nuitée dans un lieu collectif
➡️ Inspectez la literie (matelas, sommier, draps, alèse) avant de vous coucher. Vérifiez aussi les rideaux et la penderie.
➡️ Si vous dormez dans un dortoir, une auberge ou un refuge, gardez vos bagages fermés dans un sac hermétique ou sur un support surélevé plutôt qu’au sol.
➡️ Ne laissez pas vos vêtements en boule sur le lit ou la chaise : suspendez-les ou rangez-les dans un sac fermé.
De retour à la maison
➡️ Passez vos vêtements en machine à 60°C ou au sèche-linge chaud (au moins 30 minutes). Cette méthode élimine les punaises, leurs œufs et leurs larves.
➡️ Pour les textiles délicats, optez pour la congélation à -20°C pendant 72 heures.
➡️ Aspirez vos bagages (intérieur, coutures, fermetures) puis jetez le sac de l’aspirateur dans un sac poubelle hermétique.
Dans les établissements sensibles
Les hôpitaux, maisons de retraite, crèches et autres établissements recevant du public doivent redoubler de vigilance :
➡️ Utilisation régulière de housses anti-punaises pour les matelas, sommiers et oreillers,
➡️ Traitement vapeur des fauteuils, rideaux et textiles, protocole clair pour prévenir et lutter contre les punaises de lit.
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Puis-je demander un dédommagement si je suis piqué par des punaises de lit dans un établissement public ?
Se faire piquer par des punaises de lit dans un lieu public peut avoir des conséquences désagréables : démangeaisons, réactions allergiques, stress, voire des frais liés au traitement des vêtements et de ses affaires. La question de l’indemnisation est donc légitime.
La responsabilité des établissements
Un établissement public a l’obligation légale d’assurer la salubrité des locaux et de garantir la sécurité sanitaire de ses usagers.
Si la présence de punaises est avérée et que des mesures n’ont pas été prises rapidement, la responsabilité de l’établissement peut être engagée.
👉 À lire aussi : Punaises de lit sur son lieu de travail : ce qu’il faut savoir
Comment faire valoir vos droits ?
- Signalez immédiatement les piqûres et la présence suspecte de punaises au responsable du lieu (direction, mairie, service client).
- Conservez des preuves : photos des piqûres, vêtements infestés, témoignages d’autres usagers.
- Consultez un médecin en cas de réaction cutanée sévère : son certificat peut appuyer une demande de dédommagement.
- Adressez ensuite une réclamation écrite à l’établissement (ou à la mairie pour un lieu communal).


Dans quels cas obtenir un dédommagement ?
Lors d’un séjour en hôtel, Airbnb, gîte ou auberge, vous pouvez demander un remboursement de votre séjour ou un geste commercial après avoir été piqués.
Pour en savoir plus :
Dans les établissements publics (cinémas, gares, etc) : un dédommagement peut être demandé si vous prouvez le lien direct entre vos piqûres et le lieu fréquenté.
L’importance de la prévention collective
La responsabilité est partagée entre établissements, autorités et usagers. En travaillant ensemble, il est possible de limiter la propagation des punaises de lit dans les lieux publics, protéger la santé de tous et éviter des interventions coûteuses et répétitives.
Voici une série de mesures préventives essentielles.
Pour les établissements recevant du public
- Former le personnel : reconnaître les signes d’infestation et savoir comment réagir rapidement.
- Mettre en place des protocoles réguliers
- Recourir à la détection canine : méthode fiable à 95 %, déjà utilisée dans certains hôtels, prisons et hôpitaux.
- Entretenir les espaces sensibles : privilégier les housses anti-punaises pour la literie, nettoyer régulièrement les fauteuils et rideaux à la vapeur, limiter les encombrants.


Pour les autorités locales (mairies, gestionnaires communaux)
- Informer le public : campagnes de sensibilisation dans les écoles, crèches, piscines municipales et autres lieux communaux.
- Soutenir les interventions : en mettant à disposition des budgets ou des partenariats avec des entreprises spécialisées.
- Garantir la salubrité.
Pour les usagers
- Adopter les bons gestes : signaler sans honte une suspicion, éviter de poser ses affaires au sol, laver ses vêtements après un séjour en dortoir ou auberge.
- Contribuer à l’effort collectif : en prévenant les responsables et en respectant les protocoles mis en place.
